Lola et Justine, deux fillettes de neuf ans, jouent aux détectives dans un camping de bord de mer.
Intriguées par un mystérieux campeur, elles décident d’enquêter sur ses agissements. Qui est cet homme à la moto ?
Est-il impliqué dans le cambriolage de la bijouterie ?
Chérubins Editions 124 pages sortie : 21 juillet 2019 Autrice : Véronique Raguet-Henry Illustratrice : Charlotte Meynckens
Nous faisons la connaissance de Lola et de sa famille qui partent en vacances. Au camping, Lola se lie d’amitié avec Justine. Les deux fillettes de 9 ans deviennent vite inséparables. Après un flash info, elles sont prêtes à tout pour découvrir si le voisin de Justine ne serait pas le cambrioleur de bijoux qui sévit dans la région. De mon point de vue d’adulte, c’est une histoire sympathique avec quelques soucis de cohérence. Elle se lit très facilement et sans ennuie. Les illustrations sont jolies mais un peu enfantines. J’ai prêté ma lecture à mon fils de 10 ans qui lui a apprécié l’histoire et le quizz est un plus après la lecture. Tous les deux, nous sommes d’accord pour dire qu’il n’y a pas de temps mort dans l’histoire et qu’elle file bon train jusqu’au dénouement. L’histoire se lit très vite pour un adulte, pour un enfant forcément ça prend un peu plus de temps L’aventure fera qu’un enfant (comme un adulte) voudra connaître la fin, car c’est une histoire plaisante et que les deux gamines sont attachantes à vouloir faire le bien. Notamment le fait de raconter une enquête d’un point de vue de l’enfant donne à un jeune lecteur la possibilité de s’identifier ce qui est d’un attrait certain. D’un point de vue d’un adulte c’est un peu moins vrai, notamment car on sent l’écriture d’un adulte derrière. Mais une histoire qu’un enfant appréciera, comme le mien l’a fait et qui lui fera passer un bon moment (tout comme ça a été mon cas).
Il fait déjà froid un peu partout en France et ailleurs. Chez nous en tous les cas, la pluie, l’humidité sont déjà au rendez-vous. Cette semaine, nous avons rentré le bois pour l’hiver. Vive le cocooning, les feux dans la cheminée, les plaids, les tartiflettes et la raclette, les chocolats chauds, les marshmallows, les crêpes…. Et…(je m’égare)… Et la lecture. Rien de tel qu’un bon livre pour passer cette saison, où de toute façon, nous devons rester chez nous.
Je vous livre donc mon top 3 des livres que j’ai lus cet été et qui vous aideront à passer un bon moment au coin du feu.
L’indétrônable :
Une force insoupçonnée de San Vieri :
L’histoire d’Alice Vernay qui une fois ses études de médecine terminées part rejoindre son frère, Thomas, en plein coeur de la Colombie. Un livre rempli de suspense et d’actions au coeur de la jungle colombienne. L’histoire d’une femme enfant qui pourtant va devoir affronter les narcos pour sauver son frère, enlevé afin de soigner le leader cruel : El Diablo.
L’histoire du road-trip de Vic entre Annecy et Saint-Jean de Luz. Une histoire bouleversante et profondément humaine d’une jeune femme qui cherche le bonheur qu’elle croit perdu. Au fil des kilomètres parcourus, Vic se souvient de l’année de ses 17 ans. Elle rencontre des personnages qui, tel des plumes posées, comme un signe du destin, lui apportent des réponses qu’elle attendait.
Jalouse, moi ? Pourtant, j’ai une vie passionnante ! De Alice Nevoso :
L’histoire de Clara qui a des rêves, qui fait des listes et qui aime le dessin. Mais Clara vit dans l’ombre étouffée par sa famille et surtout par sa soeur. L’histoire d’un personnage tellement attachant, haut en couleur, rempli d’humour (en tous les cas, moi, elle m’a bien fait rire) à qui il arrive plein de choses hallucinantes, qui fait surtout de belles rencontres.
N’avez-vous jamais eu envie de partir? De tout abandonner pour réaliser un rêve inassouvie? Alors qu’attendez-vous? Partez! Oubliez vos peurs, vos conforts et vos habitudes et partez! Soyez égoïste pour une fois dans votre vie, Elle ne durera pas éternellement…
Ce recueil de nouvelles parlent des îles, de la mer, du voyage, de la liberté… Une vie insouciante et spontanée serait la condition sine qua none d’une vie épanouie selon notre héros, Ugo venturi, qui erre d’un récit à l’autre sans se poser trop de question dans un univers peuplé de rencontres insolites, de femmes et de bières, traversant les épreuves et les miracles de la merveilleuse aventure humaine.
204 pages Sorti le : 5 juin 2020 Auteur : Hugo Venturi Editions : Libre 2 lire
Mon avis sur ce livre :
J’ai apprécié la lecture de ce livre. Les quinze nouvelles sont très différentes les unes des autres et il est possible de les lire dans le désordre. Elles sont également prenantes. L’écriture est très agréable et les courtes histoires qu’elles racontent dépaysantes. Elles sont parsemées de mots locaux qui vous emportent et grâce aux descriptifs, il est très aisé de se prendre dans l’histoire. L’auteur nous amène en voyage sur les îles, en Asie (Thaïlande) et en Corse. Les îles sont le trait d’union qui relient toutes ses nouvelles. Certaines histoires semblent avoir été vécues par l’écrivain, d’autres sont plus contées comme sorties de son imagination. J’ai parfois l’impression que ces nouvelles sont d’un autre temps, ou peut-être dis-je cela de mes petits yeux de métropolitaines lisant des histoires de contrées lointaines. C’est notamment ce que j’ai ressenti en lisant « le libérateur ». L’histoire de deux clans dont les jolies promesses les amènent à s’opposer. J’ai particulièrement apprécié la nouvelle « le village des enfants » qui amène le personnage sur une plage où il retrouve des enfants abandonnés à eux-mêmes. Il finira par comprendre pourquoi ils sont perdus sur cette plage loin des adultes. J’ai également aimé « dans l’estomac du crocodile », l’histoire d’un guide qui amène un groupe de touristes explorer des paysages grandioses jusqu’à trouver un trésor qui les mènera dans l’estomac du carnassier. Celle de Nina et John m’a surprise, une amitié entre une petite fille et un serpent. Mais est-ce vraiment de l’amitié ? Les explorations sous-marines, les découvertes, les trésors dont regorgent la mer, ses secrets sont au cœur de ces nouvelles. Je vous laisse découvrir ce livre qui est une invitation au voyage.
Pourquoi je ne ferais jamais de chronique de complaisance ?
J’ai débuté sur wattpad (comme beaucoup aujourd’hui). Ce que j’aimais particulièrement, c’était les lecteurs qui me poussaient vers l’avant, qui me disaient « vas-y là c’est trop sage invente nous un truc » ou ceux qui me corrigeaient qui pouvaient m’apporter quelques choses et surtout relever les fautes que je pouvais faire. Ces lecteurs m’ont poussé vers l’avant, m’ont permis de me dépasser et m’ont permis d’aller plus loin. Ils m’ont sorti de ma zone de confort (celle qui se situe juste derrière le clavier).
Alors aujourd’hui, que cela soit en service presse ou en comité de lecture, quand ça ne va pas, je le dis.
Il m’est même arrivé de dire à des maisons d’éditions que leurs livres, qu’ils venaient d’éditer, étaient remplis de fautes, qu’il y avait des problèmes de mise en page. Certaines ont revu le livre et ont apporté de nouvelles corrections, d’autres ont pris note, mais n’ont rien fait. J’ai quitté ces maisons d’éditions et je ne ferai pas de nouveau service presse pour elles.
En tant qu’auteur mon but n’est pas d’être édité, mon but est d’être lu.
En tant que lecteur mon but est de lire un bon livre, de passer un bon moment, de voyager (au moins dans mon esprit) et de rentrer dans l’univers de l’auteur.
Aujourd’hui donc j’ai refusé un service presse, mais je tends la main à une jeune autrice et vais l’aider dans sa quête.
Plus qu’un road trip, La fille au sac de plumes est un roman feel-good qui nous entraîne dans un récit de voyage humain et bouleversant, aux côtés d’un personnage féminin fort.
Vic, 28 ans, vit en Haute-Savoie, au bord du lac d’Annecy. Un jour, elle voit sa vie basculer lorsque son frère, sa femme et leurs jumelles décèdent tragiquement. Après des mois passés à faire la fête avec des inconnus pour oublier, Vic décide sur un coup de tête de partir pour le seul endroit où elle a été vraiment heureuse dans sa vie. Le problème, c’est qu’elle n’a ni argent ni voiture pour parcourir les huit-cents kilomètres qui la séparent de Saint-Jean-de-Luz. Mais quand Vic a quelque chose en tête, elle est prête à tout pour y arriver, y compris partir avec un sac sur le dos et parcourir ces kilomètres à pied.
Pensant s’engager pour un long périple en solitaire, Vic va se rendre compte que sur les routes on peut faire de drôles de rencontres, dont certaines capables de changer une vie, et peut-être même de lui donner un sens.
Nous faisons connaissance avec Victoire, Vic, elle préfère, alors qu’elle essaye de refaire surface après le décès de son frère, sa femme (qui est la meilleure amie de Vic) et de leurs deux jumelles. La phrase d’un psy, que sa mère l’amène voir, va déclencher son périple sur les routes entre Annecy et Saint-Jean-de-Luz à la recherche de son bonheur perdu. De ce bonheur qu’elle a vécu l’espace d’un été, l’été de ses 17 ans. L’auteur nous fait voyager entre présent et passé. Le présent où Vic essaye de reprendre pied dans sa vie, de lui donner un nouveau sens et ce passé qui nous est posé tel un puzzle. Par petite touche, comme une rétrospective, et selon les rencontres que Vic va faire tout le long de son périple, Vic se confie. Elle nous en apprend plus sur elle, sur sa vie et sur ses tragédies qui nous permettent de comprendre pourquoi et comment elle en est arrivée là et pourquoi elle est partie sac sur le dos.
Au fil des kilomètres, Vic va se rendre compte que chaque rencontre n’est pas anodine et va finalement trouver un sens à sa vie et des réponses à ses questions.
Vic va croiser la route de personnage tous aussi différents les uns que les autres. Mais chaque rencontre, n’est jamais anodine et elle va le comprendre. Sur sa route par petites touches des signes, des plumes comme si un ange déposait là, pour elle, une preuve que quelqu’un, là-haut, veuille sur elle et la guide pas après pas sur sa route de vie qui n’a jamais été droite.
Vic se cherche, cherche des réponses, cherche un sens à sa vie, Vic cherche le bonheur. Arrivera-t-elle à la fin de sa quête ?
J’ai tout simplement adoré cette lecture, car le personnage principal, Vic nous entraîne avec elle sur les chemins de la recherche du bonheur. C’est un personnage fort, émouvant, attachant et le coeur sur la main. L’histoire est parfaitement menée par l’auteur. Elle aborde des sujets tels que la bipolarité dont il est rare de parler, sauf dans les livres de psychologie, mais pas dans les romans. Le ton n’est pourtant pas pesant et c’est là qu’on voit toute la technique et tout le recul que peut avoir l’auteur d’aborder un tel sujet. L’autre sujet est celui du deuil avec le décès du frère du personnage et de sa famille. Il a des passages adorables notamment la relation qu’entretenait Vic avait avec les jumelles de son frère.
L’auteur a vraiment une plume très agréable à lire, légère, entrainante et prenante. Des touches d’humour relèvent les sujets lourds qu’elle aborde dans son écrit et permettent d’alléger une atmosphère qui aurait rapidement pu être anxiogène. J’ai fini ce livre avec une boule dans la gorge. L’émotion des rencontres m’a particulièrement touché au fil des pages, au fil des kilomètres que faisait Vic. Je recommande sans hésiter ce livre, avec lequel j’ai passé un très bon moment.
La route n’est pas toujours droite, vous pouvez aussi tourner à gauche ou à droite, tant que vous trouvez votre chemin, tant que l’amour triomphe toujours.
Vous avez remarqué que depuis la mi-mars, notre façon de travailler à changer ? On ne se réunit même plus autour de la machine à café, mais plutôt autour de la web-cam. La faute à la covid !
Fini les réunions de service, dans des salles surchauffées ou ultra climatisées, entouré de ses collègues, pas très réveillés le lundi matin, mais toujours tiré à quatre épingles, dossier, blog note et stylo à la main ou ordinateur portable prêt à dégainer. Le temps de la webcam et du télétravail est désormais à la mode. Aujourd’hui, on s’installe sur le bord de la table basse, pas du tout adaptée ou de la table de la salle à manger encore encombrée du bol de céréale de Jean-Gaëtan, qui a dû débarrasser le plancher (mais pas la vaisselle) pour aller faire l’école à distance dans sa chambre.
Le temps du déconfinement passé n’étant pas encore révolu, et il va bien falloir s’y habituer. Et si chacun adaptait un peu de son chez-soi en vrai espace de travail, en poste super productif ?
Pour cela, rien de bien compliqué, il n’y a pas de secret, il va falloir consacrer un espace de son salon en un bureau professionnel pour donner le meilleur de soi-même. L’occasion de montrer à son cher patron que travailler chez soi ça aussi des avantages pour lui et pour le chiffre d’affaire de son entreprise, même en temps de Covid. Rien ne doit être laissé au hasard!
Tout d’abord, il va falloir ranger : la maison de poupée de Marie-Cerise, même si elle pousse des hurlements et qu’elle dit, à qui veut bien l’entendre qu’elle est mieux à côté de papa ou de maman pour jouer. Le garage de Jean-Gaëtan et les petites voitures qui traînent, direction la chambre à coucher. Ne vous laissez pas tromper par ses bouilles et leurs yeux de chien battus.
Une belle table, une chaise moelleuse (pas comme ces chaises de bureau où on est droit comme un i toute la journée), une belle lampe est le tour est presque jouer. Comme chez soi, on est face à soi-même, et oui, plus de collègue avec qui papoter, pour rester productif, interdiction d’allumer l’écran de télévision, même pour regarder les chaînes d’informations non-stop, surtout si c’est pour créer un bruit de fond. Plutôt anxiogène en cette période !
On choisira donc plutôt un tableau pour mettre de la couleur sur les murs blancs. Un espace cosy qui vous permettra d’avoir votre espace bien défini entre 9 h et 18 h. Après vous pourrez passer directement sur le canapé douillet. L’avantage du télétravail, c’est qu’une minute plus tard, vous serez déjà frais et dispo pour passer à l’apéro (oh pardon, à votre séance d’abdo-fessier-squat pour décompresser de votre folle journée). N’oubliez pas si vous le désirez de poser non loin de votre table une belle petite plante (des cactus pour ceux qui n’ont pas la main verte ferons l’affaire) pour donner un peu de gaieté à tout cela. L’avantage du feuillu, c’est qu’il remplacera à merveille la collègue qui raconte ses problèmes à la machine à café, en plus, lui, ne parle pas.
Elle attendait devant l’ascenseur. A côté d’elle, la nouvelle armoire à glace qu’on lui avait collé depuis la veille, à sa descente de l’avion. Depuis, il n’avait pas dit un seul mot, malgré qu’elle ait essayé d’engager la conversation dans la voiture en sortant de l’aéroport Charles de Gaulle. Il s’était contenté de vérifier que son appartement était sécurisé, à deux heures du matin, avant de partir, elle n’aurait pas su dire où. Il était revenu la chercher, il y a quelques minutes à peine, dans le dix-huitième pour la conduire dans le seizième arrondissement de Paris.
Et alors qu’elle se tenait devant l’ascenseur, elle se demandait s’il était bien fait de chair et d’os et s’il avait un coeur qui battait sous sa chemise blanche, impeccablement repassée.
La veille, elle avait quitté New-York pour Paris, à contre coeur. Elle aimait être sur le sol américain et surtout dans cette ville si hétéroclite. Là-bas, elle pouvait être elle-même, se balader dans les rues, se mêler à la masse des gens inconnus et passer inaperçue. En France, sa vie était tout autre. Elle passait son temps à essayer de se cacher, à fuir et prier pour que personne ne la reconnaisse dans les rues. Elle avait peur qu’on l’interpelle, qu’on lui parle de ce passé qu’elle ressentait désormais d’un autre temps.
L’ascenseur arriva enfin au rez-de-chaussée et le garde du corps se plaça devant les portes pour les maintenir ouvertes. Elle rentra dans la cage de fer vide et appuya sur le cadran numérique.
L’heure matinale, qui lui avait été donnée pour ce rendez-vous, n’était pas due au hasard. Les bureaux de la tour de verre semblaient vides. Pourtant, alors que les portes allaient se refermer, une main les reteint. Un jeune homme entra et appuya à son tour sur le cadran. Sans la regarder, il lui lança un « bonjour », auquel elle répondit poliment. Le garde du corps se contenta de hocher la tête en se rapprochant d’elle.
Les yeux rivés sur son téléphone portable, il ne leva son visage qu’au moment où les portes s’ouvrirent. Il vérifia qu’il était au bon étage et sortit. Alors que les portes se refermaient, il se retourna vers elle et lança « bonne journée ».
C’est à ce moment-là qu’il croisa son regard et le planta dans le sien. Sa bouche s’ouvrit comme s’il allait parler. Mais les portes se refermèrent, interrompant leur contact visuel.
L’ascenseur s’éleva de nouveau, l’amenant un étage plus haut. Elle sortit sur le palier.